Les premières lueurs du jour. Encore dans un demi-sommeil, Florence se demande où elle est : ce lit qui n’est pas le sien, cette chambre inconnue, sa nudité totale.
Dans un rêve sans doute ! Elle referme les yeux, mais un léger sifflement se fait entendre. Elle tourne la tête : un homme en chien de fusil, près d’elle, aussi nu qu’elle.

Brusquement tout lui revient à l’esprit : le dîner de fin d’année de l’assoc. ; en face d’elle, le nouveau trésorier. La trentaine triomphante, bel homme, sourire ravageur, beaucoup de charme, conversation intéressante ! Peu de dire qu’elle n’était pas restée insensible à la drague pressante qu’il lui avait très vite faite.

Et puis l’idée lancée par Charlotte, jamais à court d’initiatives de ce genre : finir la soirée en boîte. Approbation quasi générale.
Son mari en voyage d’affaires, elle y avait souscrit avec d’autant plus d’enthousiasme que monsieur était parti avec une jeune collaboratrice, « parfaitement au courant du dossier ».

Ambiance parfaite, Jérôme étant cette fois à côté d’elle, contraint bien sûr, compte tenu de l’affluence, de se serrer tout contre.

Et bien évidemment, au moment du traditionnel slow, c’est avec lui qu’elle se retrouve, bras noués autour de son cou. La main du garçon en bas de ses reins, les corps pressés l’un contre l’autre. Son abandon, son bassin qui ondule, les yeux qui se disent des choses inavouables. Elle ne peut pas ne pas sentir la grosseur qui commence de se développer contre son ventre.

Leur départ, main dans la main, cette enseigne au néon, qui clignote, leur fait signe, tentatrice.

L’ascenseur, leurs bouches qui se trouvent, leurs langues qui se mêlent, la jambe de l’homme entre ses cuisses, la main qui soulève sa jupe, vient se poser sur ses fesses, son corps qui se cambre pour venir se fondre avec le corps de son partenaire.

La chambre, éclairée seulement par le reflet de l’enseigne lumineuse. Et comme un film qui s’accélère, son basculement sur le lit, l’homme sur elle, qui la trousse ; sa jupe sur le ventre, des mains qui lui soulèvent les hanches, la débarrassent habilement de sa culotte ; une bouche qui se colle contre son sexe trempé.

« Il va me prendre à la hussarde » pense-t-elle à ce moment ; l’idée lui fouette encore plus les sangs, ses seins lui font presque mal, ses tétons sont durs. Elle le veut, elle a envie, une envie totale, primaire, comme elle n’en a pas connue depuis longtemps.

Il est sur elle à nouveau, elle écarte les jambes, elle sent le sexe de l’homme contre son sexe ; il a eu le temps de se protéger. Et d’un lent mouvement il l’envahit, jusqu’au fond, elle noue ses bras autour de son cou, se cambre, noue ses jambes autour des reins de son partenaire, qui commence de longs mouvements, ressort d’elle, la pénètre de nouveau, plus fort, plus loin, plus vite.. Elle s’abandonne totalement, se soulève pour mieux le sentir, mieux sentir cette queue qui la besogne, oui, c’est le mot. Elle gémit, crie, hurle son bonheur, son plaisir.
Tous ses muscles intimes se contractent sur le sexe de l’homme, le sexe de Jérôme, le sexe de son amant !
Elle le sent vibrer à son tour, elle se lâche, s’abandonne, les pulsions du mâle se joignent à ses pulsions, elle tremble, se laisse aller à la puissance de son orgasme. Il est sorti d’elle, présente son sexe sur son visage, l’inonde de sa semence.

Florence est maintenant bien réveillée, elle sait qu’elle n’a pas rêvé. Un sentiment de honte l’envahit soudain ; elle n’avait encore jamais trompé Charles, même si elle savait que de son côté…….Là encore, en ce moment, il doit être en train de baiser sa pouffiasse !!

Elle a honte, mais en même temps, d’avoir ainsi revécu en esprit cette soirée, elle se sent toute moite, une douce chaleur envahit son bas ventre, ses seins se gonflent. Jamais encore elle n’a été dans un tel état.

A son côté Jérôme est toujours endormi, en chien de fusil, lui présentant son dos et le bas de ses reins. Comme il est beau, attendrissant, si fort dans l’étreinte, et, là, si faible dans son sommeil.

Elle sent le désir qui monte derechef en elle, l’envahit toute entière. Un seul geste suffirait, elle le sait, poser sa main sur le bas du dos, la faire un peu glisser. Mais elle n’ose pas, elle a peur de le réveiller. Ou plutôt, peur de s’avouer, de lui avouer surtout, à lui, l’impériosité de son désir de femme, son désir d’être prise, son désir de se donner, son envie de jouir par lui.
Et aussi peut-être la réserve ancestrale, la pudeur, ce n’est pas la femme qui fait le premier pas, ce n’est pas à elle de fixer le rythme…..

La tension devient trop forte, la chaleur en elle insupportable, son ventre se contracte de plus en plus fort. Foin de toutes ces hésitations !

Elle avance la main, la suspend en l’air, puis se décide, la pose sur la hanche de l’homme, la fait glisser vers le ventre ; il ne bouge pas, s’est-il réveillé ?

Elle stoppe son mouvement, je suis folle, pense-t-elle. Mais la folie l’emporte.

La main glisse, trouve une toison, y fait jouer un doigt, poursuit son chemin, se heurte à un doux rempart de chair sur lequel elle vient se poser sans plus bouger. Florence retient son souffle, hésite. Sous sa paume elle sent un gonflement, un raidissement, d’abord imperceptible, puis de plus en plus net.

Moment de pur émerveillement, sentir ainsi sa puissance de femme ; la seule force de ses doigts, qui fait doucement se dresser, se raidir, le sexe de l’homme. Elle est envahie de fierté et de bonheur, de certitude d’une jouissance prochaine.
Enfuie la pudeur, elle ose penser : je le fais bander, je lui fais bander sa queue.

Il se laisse aller sur le côté, s’allonge sur le dos, jambes légèrement écartées. Comme il est beau, le sexe fièrement dressé. Elle le prend entièrement entre ses doigts, qu’elle fait doucement coulisser. Il gémit, tend son ventre à la rencontre de cette caresse.

Penchée sur lui elle le regarde, fascinée.

« Suce-moi ! » La brutalité de l’injonction ne la choque pas, au contraire. Elle l’attendait, elle attendait qu’il reprenne son rôle, le rôle du mâle; une fois encore elle n’aurait sans doute pas osé prendre l’initiative, l’initiative de cette première fellation, non, de cette première pipe ! Dont elle a tellement envie.
florence suce
Sa bouche s’approche du gland, qu’elle décalotte totalement ; ses lèvres s’arrondissent, doucement elle fait glisser le sexe entre elles, le caresse avec la langue, le suce avec passion. Que c’est bon la queue d’un homme, bien dure, tendue, Sa main s’active sur le bas de la hampe ; elle le branle pendant qu’elle le suce. Il lance son ventre en avant, mime les mouvements de l’amour. Elle le sent prêt à exploser.

Mais d’un seul coup il se libère, la prend à bras le corps, l’oblige à se mettre à quatre pattes. Elle se cambre, tend sa croupe en arrière, s’offre au mâle, comme la femelle en chaleur qu’elle est.

Plus de fioritures. Elle sent la queue contre sa vulve ; d’un seul coup de rein il la pénètre, il prend possession de son intimité. Il la tient par les hanches, s’enfonce en elle, d’un seul mouvement, loin, tout au fond.

 

Elle le sent qui la remplit toute entière. Elle a passé une main par devant et se caresse le clitoris.

Les mouvements deviennent plus rapides, elle a l’impression à chaque coup de boutoir qu’il va aller encore plus loin, la transpercer. Et elle aime ça, elle gémit, le supplie de continuer, d’aller plus loin, plus fort.

Il la tient fermement par les hanches et maintenant il la fait aller et venir sur sa queue. Il ne la baise plus, il se branle avec son vagin. Et c’est merveilleux ; elle n’en peut plus, elle le sent partout contre ses parois.chevauchée florence

Il ahane sur elle, elle gueule, hurle, crie son plaisir. Il se tend en elle, grossit encore, ouiii, elle le sent, il va venir. Alors elle se lâche totalement, émet un long feulement de bête blessée, comblée. La jouissance s’empare d’elle de partout, elle tremble, vibre, les ondes l’envahissent. Elle s’abat sur le lit, fauchée par cet orgasme si puissant.

Elle est blottie dans ses bras, il la caresse tendrement, la laisse savourer les dernières ondes de son plaisir.

« Comme tu es belle, l’amour te va si bien »

Il l’embrasse doucement, un effleurement sur ses lèvres.

« J’ai eu envie de toi tout de suite, tu sais. Mais je crois que j’ai fait une jalouse. »

Elle se redresse, surprise.

« Une jalouse ? Comment ça ? »

« Me dis pas que t’en sais rien ! La jolie Charlotte, elle n’a pas arrêté de te couver des yeux. Et pendant le slow, crois-moi, elle aurait pu me fusiller du regard, je ne serais pas là ! »

« T’es dingue, c’est une bonne copine, c’est tout »
« Ah bon, j’ai rien dit alors ». Mais son sourire un peu narquois en disait long.

Florence restait pensive, toujours blottie contre son amant. C’est vrai que Charlotte était souvent, avec elle, prévenante, souriante. Elle n’y avait pas fait trop attention. Mais là, d’un seul coup, Jérôme réveillait en elle de vieux souvenirs : Estelle, voilà déjà pas mal d’années, mais quel bonheur……

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