Thierry attendit que les derniers voyageurs quittent le wagon avant de prendre son sac photo sur le dos et attraper sa petite valise a roulettes. Il sauta à sur le quai de la gare des Bénédictins et s’étira de tout son long afin de dégourdir ses muscles. Après quoi, il se dirigea d’un pas rapide vers la sortie de la gare.
Il ressentait encore les effets de l’engourdissement dû à une trop longue station assise, mais aussi à un réveil très matinal. Lever à quatre heures pour rejoindre la gare d’Austerlitz et y prendre le train de 6 heures 45 pour Limoges. Les levers aux aurores étaient assez habituel pour lui, mais, entre le RER et le trajet Paris – Limoges, cela avait été plus de quatre heures de transport qui n’était pas vraiment sa tasse de thé.
Il stoppa devant le café de la gare, consulta sa montre et décida qu’il avait tout le temps devant lui. Dans l’immédiat, il rêvait d’un bon café et décida de réaliser ce rêve. Il commanda un double expresso et deux chocolatines, puis s’installa à l’une des nombreuses tables. Le café était quasiment désert, ce qui n’était pas plus étonnant que cela, en pleine semaine et le deuxième jour de janvier.
Le garçon du bar lui apporta sa commande et Thierry avala une première gorgée de son café. Le liquide chaud, corsé à la perfection, lui procura comme une petite onde électrique bienfaisante. Il ferma un instant les yeux, la tête légèrement renversée en arrière, pour encore mieux profiter du nectar investissant son corps. Puis il croqua dans sa première chocolatine, encore tiède, avant de sortir son smartphone et étudia le trajet pour se rendre à l’hôtel où il avait réservé une chambre.
Il avait cherché un établissement proche du quartier des Halles et à bon prix. Trip Advisor lui avait alors proposé une sélection d’hôtel et son choix s’était finalement porté sur un Iris Budget, situé à 1 km 400 des Halles.Il y avait pris une chambre pour une seule nuit, avec petit-déjeuner compris, ne sachant pas encore, au moment de sa réservation, s’il prendrait le train du lendemain après-midi, ou s’il prolongerait son séjour d’une journée supplémentaire. Tout allait dépendre du cours des événements du soir, de ce qui suivrait le vernissage.
En pensant au vernissage, son coeur se mit à battre un peu plus vite. Il avait beau avoir 53 ans, il se sentait comme un adolescent se rendant à son premier rendez-vous amoureux, anxieux, nerveux, manquant totalement d’assurance. Cet état juvénile s’expliquait essentiellement par le fait qu’il allait rencontrer Anna pour la toute première fois, bien qu’ils se connaissaient depuis presque un an. « Comment est-ce possible ? », demanderez-vous. Quel est donc ce paradoxe étrange ? Et bien, ce paradoxe à un nom : Instagram.
Anna a une passion commune à celle de Thierry : la photo. Même s’il est loin d’être le meilleur site de partage de photos, Instagram est néanmoins simple d’utilisation et très compact, d’où son succès indéniable de par le monde et son nombre faramineux d’utilisateurs, dont font partis nos deux protagonistes.
Thierry à trois comptes Instagram : un très général, comportant essentiellement des paysages urbains et ruraux, un second dédié aux portraits, dont des autoportraits de nu artistique, et le troisième ciblé sur le Crossdressing. Quant à Anna, un seul compte à son actif, avec des photos très diversifiées : paysages, urbex, cimetières… A priori, deux univers très différents de deux des comptes de Thierry et, pourtant, c’est sur un de ses autoportraits de nu que Anna entra dans sa vie virtuelle. Un simple « like », une visite de profil, un courant qui passe, un abonnement réciproque et l’histoire pouvait commencer.
Dans un premier temps, leurs échanges furent très sporadiques et totalement innocents. Puis, au fil du temps, leurs conversations écrites devinrent plus fréquentes et plus intimes. Thierry découvrit qu’Anna était médecin, vivait à proximité de Limoges et donnait à présent des cours dans des facultés de médecine. Quant à Anna, elle apprit que Thierry travaillait dans un grand parc d’attraction en région parisienne et qu’il était né et avait grandi en Occitanie, dans le Lot. Bien que virtuel, un lien indéniable se tissa entre eux et ils allaient enfin se rencontrer dans quelques heures, pour le vernissage de l’exposition de photos d’Anna.
Deuxième commune la plus peuplée de la Nouvelle Aquitaine, ville universitaire aux pieds des premiers contreforts ouest du Massif Central, Limoges est essentiellement connu pour sa porcelaine, ce qui lui vaut l’appellation de capitale des arts du feu. Mais elle est aussi une ville de tradition bouchère et est le siège de l’un des leaders mondiaux des équipements électriques pour le bâtiment. En 2017, Limoges intègre le réseau de villes créatives de l’UNESCO en raison de ses nombreux ateliers d’art travaillant l’émail, les vitraux, ainsi que la céramique technique et industrielle.
En sortant de la gare, Thierry leva les yeux vers le ciel d’un bleu magnifique et pris une grande bouffée d’air pur. Puis son regard se porta sur la coupole refaite après l’incendie de 1998. Reconstruite à l’identique de l’originale, elle a, toutefois, une teinte plus foncée que celle qui fut détruite par le feu.
Son regard se porta ensuite sur la grande tour de l’horloge, à la gauche de la coupole, qui indiquait 10 heures 45. Bien que sa chambre ne fût pas garantie avant 14 heures, il décida de se rendre à l’Ibis, ne fut-ce que pour y laisser sa valise. Il hésita entre y aller à pied ou en Trolleybus. L’air étant très doux, beaucoup trop pour la saison, et l’hôtel situé à 1 km à peine de la gare, il opta pour la marche.
Finalement, la chambre était prête lorsque Thierry arriva à l’hôtel. Il put donc en prendre possession et, après une bonne douche, il s’était offert une sieste réparatrice. Il quitta l’hôtel aux alentours de 15 heures. Il était encore beaucoup trop tôt pour se rendre au lieu du vernissage, mais il avait prévu de flâner dans les rues de Limoges, une ville dans laquelle il n’était plus retourné depuis plus de 30 ans. Armé de son Nikon D750, il décida de se rendre, en premier lieu, aux Jardins de l’Evêché.
Placé au coeur de la ville, la construction du parc botanique Les Jardins de l’Evêché débuta en 1956. D’abord modeste, il s’étoffa au fil des décennies pour devenir, aujourd’hui, un parc s’étalant sur deux hectares, avec plus de 3000 variétés de plantes, allant du pied de la cathédrale jusqu’aux murailles surplombant la Vienne. Il se décompose en trois jardins ayant chacun sa propre thématique : le jardin systématique ou historique, le jardin pratique ou à thèmes et le jardin écologique ou milieux naturels.
Le jardin historique, la partie la plus ancienne du parc, est composé de 1500 plantes environ, ordonnées selon un classement systématique : des fougères aux conifères, des graminées aux composées, sans oublier les plantes aquatiques.
Le jardin pratique comporte différentes plantes médicinales, ainsi que des aromatiques, condimentaires, fourragères, odoriférantes, mellifères, industrielles et colorantes.
Enfin, le jardin écologique, sur le site de l’abbaye de Règle, représente le Limousin au travers de cinq milieux naturels caractéristiques : la chênaie-charmaie, la hêtraie à houx, la lande à bruyères, la zone humide et la tourbière à sphaignes.
Plongé dans ses souvenirs de jeunesse, Thierry erra dans les différents jardins en prenant des clichés de temps à autre. Il en oublia le temps qui passe et ce fut lorsqu’il commença à ressentir la fraicheur du jour qui baisse, qu’il se rappela à l’instant présent. Il consulta sa montre et vit qu’il était bientôt 17 heures 30. Il jeta un dernier regard à la cathédrale et un souvenir lointain, du temps où il était un petit enfant, surgit du tréfonds de son esprit. Il fut un temps où l’on faisait des ballades à poney, ici, et il avait presque oublié que son père l’y avait amené à plusieurs reprises. Il esquissa un sourire de nostalgie, puis se dirigea vers la sortie du parc.
Situé à proximité des Halles, L’Epicerie des Halles n’est pas une épicerie ordinaire, tout au moins pas comme on peut se l’imaginer. Vu de l’extérieur, on découvre une devanture vitrée aux contours en bois bleu nuit, avec l’enseigne peinte en lettres blanches sur la partie haute. Une fois à l’intérieur, au premier regard, on est dans une épicerie classique, à la décoration résolument vintage, mais, lorsque l’on y regarde d’un peu plus près, on se rend compte de sa méprise.
En plus de produits fins, l’épicerie compte aussi un restaurant bio, à l’esprit cantine, servant aussi de salle d’expositions photographique. Des photos dans une épicerie, qu’elle drôle d’idée, me direz-vous. Mais cela s’explique par le fait que le propriétaire est un ancien photographe désireux d’offrir une vitrine à certains preneurs d’images en herbe, telle qu’ Anna.
Anna était arrivée à 17 heures pour peaufiner les derniers préparatifs pour la soirée de son vernissage. C’était sa deuxième, mais celle-ci avait quelque chose de particulier, quelque chose qui lui faisait à la fois peur et l’excitait : il venait. Après près d’un an d’échanges, l’homme aux autoportraits parfois improbables mais tellement excitants, l’amant virtuel, allait se tenir devant elle, en chair et en os.
Depuis que Thierry lui avait confirmé sa venue, quelques jours auparavant, elle ne pensait plus qu’à cette soirée, parfois avec un noeud au ventre. Elle brûlait de désir de le rencontrer, mais avait peur de sa réaction lorsqu’il se trouverait face à elle. Il n’avait vu que quelques rares photos d’elle, des photos qu’elle avait soigneusement choisies et la réalité n’est pas une photographie. Allait-il toujours éprouver les désirs qu’il avait manifesté par écrit, ou bien allait-il galamment tourner les talons et disparaître à tout jamais ? Autant de questions qui tournaient en boucle dans son esprit, mélangées à une forte excitation de ce que pourrait être cette soirée si tout se passait à merveille.
Néanmoins, malgré ses doutes, elle avait décidé de s’apprêter en mettant toutes les armes de son côté. Maquillage fin, dessous sexy, elle avait enfilé une petite robe noire qui découvrait généreusement son décolleté et gainé ses jambes avec de somptueux bas noirs à pois en soie véritable. Des créoles argentées dansaient à ses oreilles à chacun de ses mouvements, se mariant à merveille aux liserés d’argent qui parsemaient sa chevelure brune. Ses doutes ne s’étaient pas envolés pour autant, mais elle se sentait d’attaque pour affronter sa soirée au mieux et jouer de sa meilleure séduction.
`
Thierry marqua un temps d’arrêt devant l’entrée des Halles centrales et observa longuement l’architecture métallique et en briques rouges orangées. Dans son souvenir, le bâtiment ne ressemblait pas tout à fait à celui qui se trouvait devant ses yeux, mais cela était tout à fait normal. Le bâtiment avait fait l’objet d’une réfection totale et minutieuse, surtout à l’intérieur qui avait été rendu bien plus lumineux. Côté façade, on avait pris un soin particulier à redonner une nouvelle jeunesse à la frise en porcelaine et les portes et vitres des années 1990 avaient tout bonnement été supprimées. Le nouvelle grosse dame de fer avait été inaugurée un peu plus d’un mois plus tôt et avait re-conquis le coeur des limougeaudes et limougeauds sans difficulté.
Thierry serait bien entré visiter l’intérieur du bâtiment pour observer plus attentivement l’imposante structure à la Eiffel, mais il était presque 18 heures 30 et il avait beaucoup mieux à faire à présent. Il se remit donc en marche, son sac photo à l’épaule, et prit la direction de la rue Péconnet.
Arrivée devant l’épicerie, il marqua un nouveau temps d’arrêt pour lire les cartes qui se trouvaient de chaque côté de la grande vitrine. Tout ceci avait l’air fort alléchant et lui rappela qu’il n’avait rien dans le ventre, à part un café et deux chocolatines pris au café de la gare. Il poussa enfin la porte et fut aussitôt accueilli par un homme au crâne dégarni, arborant une barbe à collier et un sourire qui vous mettait immédiatement en confiance.
« Bonsoir, monsieur ! Lança-t-il d’une voix enjouée.
« Bonsoir, répondit Thierry sur un ton tout aussi gai. Je viens pour le vernissage. Normalement, je suis attendu.
« C’est on ne peut plus vrai, dit une voix fine et douce dans le dos de l’épicier.
Ce dernier se poussa sur le côté et Thierry sentit son coeur cogner très fort dans sa poitrine. Après tout ce temps à échanger derrière un écran, elle était enfin là, devant lui, droite, magnifique, lui adressant un sourire qui faisait pétiller son regard.
Anna faisait un effort presque surhumain pour garder sa contenance. Son coeur s’affolait, sa respiration était plus courte et elle sentait ses jambes flageolantes. Le regard de Thierry était comme sur ses autoportraits : perçant, troublant. Son corps était svelte, très élancé et des images des nus qu’elle avait vu au cours de l’année lui revinrent à l’esprit.
« Bonsoir, chère docteure, dit Thierry d’une voix plus rauque qu’il ne l’aurait souhaité.
« Bonsoir, monsieur le gentleman. C’est un plaisir que de vous rencontrer enfin.
« Crois-moi, Anna, le plaisir est amplement partagé, répondit Thierry en s’approchant lentement.
L’un comme l’autre brulait d’envie de se serrer l’un contre l’autre, mais sans oser le faire. L’un comme l’autre se posait les mêmes questions, sans le savoir, souffrait des mêmes doutes, éprouvait le même désir. L’un comme l’autre ne pouvait plus se détacher du regard de l’autre. L’un comme l’autre allait bientôt franchir le seuil qui sépare le virtuel du monde réel.
« Je pense que je peux te laisser avec ton ami, dit le patron de l’épicerie comprenant fort bien qu’il y avait quelque chose de particulier entre ces deux la.
« Oui, répondit Anna dans un grand sourire, je vais bien m’occuper de lui. Tu me suis ?
« Jusqu’au bout du monde, répondit Thierry.
Anna mena Thierry dans l’arrière boutique, une pièce plus ou moins rectangulaire dont les murs étaient parsemés de cadre photo. Thierry reconnut immédiatement le travail d’Anna. Une longue table avait été installée, au centre de la pièce, avec des amuses bouches sucrées et salées. L’éclairage était sobre, étudié pour mettre en valeur le travail photographique de l’exposant. Une vingtaine de personnes étaient déjà amassées dans la pièce, scrutant les photos, commentant, applaudissant, discutant plus ou moins bruyamment entre deux amuses bouches. Thierry aima cette atmosphère feutrée et commença à se sentir plus à l’aise.
« Tu as faim ? demanda Anna.
« Oui, mais, avant tout, présente moi ton oeuvre !
« L’un n’empêche pas l’autre ! répondit Anna en riant.
Elle aussi commençait à se sentir bien plus à son aise. Bien sûr, il y avait le fait qu’elle était comme chez elle, ici, dans cette pièce où baignait son univers photographique, mais elle avait aussi capté le regard de Thierry, l’émotion qui y baignait et cela l’avait aussitôt rassuré. Il ne tournerait pas galamment les talons ; il était tout aussi heureux de la rencontrer qu’elle l’était elle-même.
« Il est vrai ! acquiesça Thierry. Chère docteure, faites moi pénétrer votre monde !
« Avec le plus grand plaisir, cher monsieur.
La soirée s’avançant dissipa définitivement les derniers doutes. Après lui avoir présenté ses photos, entrecoupé d’amuse bouche, Anna s’était attaché à connaître ce qu’elle ne savait pas encore de Thierry. Bien qu’il y ait constamment du monde autour d’eux, elle avait l’impression d’être seule avec lui, buvant ses paroles, riant à ses blagues et se noyant dans son regard. Plusieurs fois, à son grand regret, elle avait dû le quitter pour répondre aux questions des visiteurs ; après tout, c’était aussi et surtout pour cela qu’elle était ici. Mais elle s’empressait de répondre, lançant toujours un regard vers Thierry et revenait rapidement à lui. De nombreuses fois, leurs corps s’étaient frôlés, leurs mains s’étaient cherchées. Le désir virtuel qu’elle avait longtemps éprouvé se faisait à présent bien réel et puissant. Elle souhaitait sentir courir sur son corps les doigts longs et fins de celui qu’elle souhaitait voir se transformer en amant parfaitement réel, goûter à la brûlure de ses lèvres et, par dessus tout, sentir ce membre viril vivre entre ses mains.
Ils quittèrent ensemble l’épicerie peu après 23 heures. La nuit était claire, étoilée, pas aussi froide qu’elle aurait dû l’être un mois de janvier, mais néanmoins très fraîche. Anna remonta le col de son manteau et glissa son bras sous celui de Thierry. Ils marchèrent un moment en silence, plongés dans la rêverie de cette soirée qui, jusqu’à maintenant, répondait parfaitement à ce qu’ils avaient attendu. Les rues étaient désertes ; quelques fenêtres de petits immeubles laissaient encore passer les lumières d’un appartement, mais l’ambiance générale était celle d’un Limoges s’endormant paisiblement.
« J’ai passé une soirée magnifique, finit par dire Thierry.
Anna stoppa la marche et planta son regard dans celui de son compagnon du soir. Ils avaient marchés au hasard, sans but précis, et se trouvaient à présent dans une venelle très sombre, tout juste baigné par le clair de lune.
« Pourquoi en parler déjà au passé, murmura-t-elle. Cette soirée n’est pas finie. Elle ne fait que commencer. Tu n’es pas d’accord ?
Leurs corps étaient collés l’un à l’autre. Le souffle court d’Anna venait caresser les lèvres de Thierry. N’y tenant plus, ce dernier approcha un peu plus son visage et leurs lèvres se trouvèrent, se scellèrent. Leurs langues flirtèrent, avant d’entamer une danse saccadée, passionnée, intense.
« Cette réponse te convient-elle, Anna ?
Prise par un désir contre lequel elle ne pouvait plus, ne voulais plus résister, Anna poussa brusquement Thierry dans un renforcement de la venelle et s’empara de ses lèvres avec fougue, emprisonnant sa nuque entre ses mains. Le corps plaqué au sien, elle sentit la virilité naitre contre elle et sa féminité s’humidifier brusquement.
Thierry se dégagea un instant de l’étreinte, posa son sac photo au sol et dégrafa les boutons du manteau d’Anna. Il en écarta les deux pans pour découvrir la poitrine généreuse, puis il plongea sur sa nuque. Ses mains, étonnamment puissante par rapport à leurs finesses, enserrèrent sa taille pour encore mieux plaquer son corps contre le sien. A ce stade, l’un et l’autre ne ressentaient déjà plus la fraicheur de la nuit de janvier, mais plutôt la chaleur d’une nuit tropicale.
« C’était une erreur, dit-elle dans un souffle.
« Quoi ?
« Que tu prennes une chambre d’hôtel.
Thierry s’empara à nouveau de sa bouche. Ses mains glissèrent le long de sa taille, atteignirent les limites de la robe, puis remontèrent lentement le long de la soie avant de trouver le contact chaud de la peau dénudée. Elles emprisonnèrent le fessier et son baiser se fit encore plus ardent.
L’esprit d’Anna était entré en fusion. Elle savait qu’elle était dans la rue, qu’ils pouvaient être surpris à n’importe quel moment, mais cela lui était totalement égal. Bien au contraire, cela décuplait, si cela était encore possible, son excitation.
Elle poussa un profond soupir lorsque les doigts coururent le long de sa raie et frémit lorsqu’ils basculèrent de l’autre côté, s’immisçant sous son tanga pour aller flirter avec sa fente qu’elle savait trempée de désir.
Thierry la fit se retourner pour lui plaquer le dos contre son torse. Ainsi, il pouvait à loisir faire courir ses lèvres sur sa nuque offerte, mais aussi avait un accès beaucoup plus facile au féminin sacré tant convoité. A peine eut-il forcé les grandes lèvres, qu’il sentit ses doigts s’humidifier sous un liquide chaud et accueillant. Il entreprit d’aller plus loin dans son exploration et arracha un râle à Anna.
Elle sentit que ses jambes se faisaient encore plus flageolantes qu’en début de soirée mais, cette fois, c’était pour une toute autre raison. Son corps commençait à être parcouru par d’agréables ondes électriques qui faisait monter sa chaleur de plus en plus haut. Les yeux clos, elle visualisa mentalement les deux doigts qui la fouillaient et sa cyprine qui les inondaient. Ses jambes se raidirent brusquement lorsque son clitoris fut à son tour assailli et elle ne put retenir un cri de plaisir.
Thierry joua un moment avec le bouton d’or, le faisant grossir, le poussant à sortir de sa douce cachette. Anna ondulait tout contre lui, caressant sa verge qui étouffait d’étroitesse sous son pantalon.
Anna perdit lentement le contrôle de son corps. Les ondes électriques avaient disparues au profit de véritables vagues qui prenaient naissance au creux de son ventre, pour inonder tout son être, de bas en haut et de haut en bas. Ses jambes défaillaient de plus en plus, à tel point qu’elle avait l’impression de ne plus tenir debout que par l’empalement des doigts dans sa féminité en feu.
Une vague plus violente explosa en elle. Elle eut l’impression de voir de magnifiques éclairs devant ses yeux. Elle jeta ses bras en arrière pour agripper le coup de son amant et laissa le tsunami l’emporter dans un violent orgasme qui fit trembler tout son corps et pousser des cris de plaisir.
Thierry sentit la vulve s’ouvrir et se fermer à plusieurs reprises entre ses doigts sous l’effet de l’orgasme. Il les laissa en elle le temps que son corps se calme, puis les retira lentement en lui arrachant de nouveaux frissons. Anna se tourna alors vers lui, le visage transformé par le plaisir. Brusquement, elle le poussa contre le mur et s’attaqua aux boutons braguette de son jean. Sa main glissa dans le pantalon, passa sous le caleçon et extirpa verge et testicules à l’extérieur. Elle se recula de quelques pas pour observer l’objet de son désir. Ses yeux s’étaient accoutumés à l’obscurité des lieux et, le clair de lune aidant, elle y voyait presque comme en plein jour.
Elle s’avança et s’accroupi devant le sexe fièrement dressé. Les reflets de lune faisaient luire le désir qui humidifiait le gland.
« Elle est belle, dit-elle d’une voix rauque.
Du bout des doigts, elle caressa les bourses et se sentit à nouveau assaillie par le désir en voyant le pénis s’agiter sous cette caresse. Elle désirait le sentir en lui, mais pas tout de suite, pas ici. Pour l’heure, elle allait assouvir une autre de ses envies, quelque chose qu’elle a sans doute désiré dès la première fois où il lui avait adressé, à sa demande, une photo nu avec la verge en érection.
Ses doigts quittèrent les bourses pour glisser le long de la hampe. Elle s’arrêta au bord de l’urètre et recueillit la goutte de désir qui y était suspendue. Puis elle emprisonna le membre dans sa main et frémit en le sentant vivre dans sa paume. Elle approcha alors ses lèvres et déposa de petits baisers tout autour du gland.
`C’était à présent au tour de Thierry de sentir ses jambes trembler sous les effets du plaisir naissant. Lorsqu’il sentit la chaleur moite de la bouche emprisonner sa hampe dans une lente descente, il lâcha plusieurs soupir et ferma les yeux.
Anna s’immobilisa et se contenta, dans un premier temps, de jouer de sa langue. Elle la fit tournoyer autour du gland, puis vint agacer l’urètre. Le désir de son amant avait un goût agréable, légèrement épicé. Enfin, elle se mit à caresser les testicules et entama un lent mouvement de va-et-viens sur la hampe qui emplissait sa bouche. Les soupirs étouffés de Thierry faisaient à nouveau couler sa propre cyprine, transformant son tanga en un tissu moite et collant. Elle accéléra ses mouvements ; elle avait envie de le boire, de le faire céder à sa volonté. La grosse veine commençait à battre plus fort sur sa langue.
Une explosion dans le ventre et Thierry se courba vers l’avant, s’appuyant sur les épaules de sa maîtresse afin de ne pas perdre totalement l’équilibre. Son râle dû s’entendre jusqu’au fond de la venelle lorsque l’orgasme libérateur le prit.
Anna reçu le premier jet, puissant, au fond de sa gorge. Puis les suivants frappèrent son palais, sa langue, emplirent totalement sa bouche. Elle continua à aller et venir le long de la verge, fière des cris de plaisir qu’elle arrachait à Thierry. Ce dernier tremblait de tout son corps ; il était à elle, tout à elle.
Elle se redressa enfin et se lova à lui, emprisonnant le pénis dans la chaleur de ses cuisses. Elle braqua sur lui un regard plein de désirs, plein de promesses d’une nuit qui était encore loin d’être terminée.
Limoges s’endormait paisiblement ? Oui, mais, à la vérité, pas tout Limoges…
Anna avait toujours la virilité de Thierry emprisonnée entre ses cuisses. Bien qu’elle ait perdu de sa vigueur, elle sentait qu’il suffirait de pas de grand chose pour lui restituer toute sa force.
« J’aime ta queue, murmura-t-elle. A présent, j’ai envie de la sentir vibrer en moi.
« Allons chercher un endroit plus confortable que cette ruelle.
« Oui. On va à ton hôtel i
« Tu dois récupérer ta voiture ?
« Non. Elle est bien stationnée et l’hôtel est tout proche.
Si Thierry avait quelque peu perdu son sens de l’orientation, à force d’avoir navigué de ruelles en ruelles, Anna savait parfaitement où ils se trouvaient par rapport à l’Ibis. Poussés par un désir puissant, ils atteignirent rapidement leur destination.
Dans l’ascenseur qui les mena au cinquième étage, Anna plaqua son amant contre la paroi. Ses talons hauts lui permettaient d’être à la hauteur parfaite pour se frotter contre la bosse qui déformait le pantalon et elle sentit sa vulve se tremper en découvrant que la verge avait retrouvé toute sa force.
« Tu as conscience que tu ne vas pas beaucoup dormir cette nuit, affirma-t-elle.
« Tu as conscience que tu vas beaucoup jouir cette nuit, répondit Thierry tout aussi affirmatif.
« Il va falloir me bâillonner : les murs de cet hôtel sont fins !
Ils coururent presque dans le couloir et c’est d’une main tremblante d’impatience qu’il ouvrit la porte de la chambre. A peine étaient-ils entrés, que Thierry bloqua Anna entre lui et le mur. Leurs regards respectifs luisaient d’une même passion ; leurs corps brûlaient d’un même désir.
Thierry fit glisser le manteau d’Anna le long de ses épaules, jusqu’a ce qu’il finisse par tomber sur la moquette de la chambre. Il observa attentivement la large échancrure de la robe. La poitrine opulente montait et descendait rapidement, au rythme d’une respiration forte et profonde. Il approcha une main du visage et caressa le contour d’une joue d’un léger effleurement des doigts. Anna frissonna sous le contact, puis enlaça son amant avant de s’emparer de ses lèvres.
Tandis que leurs langues s’affrontaient avec passion, Thierry fit coulisser la fermeture éclair, dans le dos d’Anna. Ses mains caressèrent la peau nue et ses doigts trouvèrent l’attache du soutien-gorge qui sauta d’une simple pression. Il lâcha alors les lèvres de sa maîtresse et plongea sur la nuque, la mordillant à plusieurs endroits, tout en tirant sur les manches de la robe et les brettelle du soutien-gorge.
Anna se tendit comme un arc lorsque les lèvres de Thierry remontèrent de sa nuque à son oreille. Tout son corps vibra lorsque les dents en mordillèrent le lobe et elle lâcha un long soupir au moment où la pointe de la langue s’insinua dans l’étroit orifice. Elle sentit sa robe descendre le long de ses bras puis glisser jusqu’a sa taille, accompagnée de son soutien-gorge. Les mains masculines se promenèrent un moment sur son dos, puis basculèrent sur sa poitrine où elles s’emparèrent fermement de ses seins, dont les tétons étaient fièrement érigés.
« Tes seins sont de toutes beauté, murmura-t-il en en caressant les auréoles.
« Alors, honore-les… Ils n’attendent que ça !
Thierry ne se le fit pas dire deux fois. Il se pencha, se rapprocha et promena son souffle chaud d’un sein à l’autre, partant de la naissance de la poitrine, jusqu’aux tétons tendus à l’extrême. Il finit pas stopper sur l’un deux et laissa sa simple respiration l’agacer encore un peu plus.
Adossée au mur de tout son poids, Anna ferma les yeux et serra inconsciemment ses poings. Elle avait essayé d’approcher sa poitrine des lèvres de son amant tant elle désirait qu’elles engloutissent ses mamelons, mais celui-ci prenait un malin plaisir à conserver toujours une petite distance. Il se contentait de les agacer par de petits jets, un souffle qui dessinait les contours de ses auréoles, qui dansait autour des tétons. Ce souffle était fin, précis, incroyablement efficace.
Elle sursauta quand elle sentit enfin une chaleur humide s’emparer d’un sein. Le souffle s’était arrêté ; la bouche entière venait d’entrer en action.
Thierry happa le mamelon, l’emprisonna entre ses dents et joua de sa langue pour en explorer ses moindres aspérités. Doucement, Anna sombra dans les méandres du délice, pour aller se perdre dans des venelles successives où il faisait de plus en plus chaud.
La bouche insatiable quitta sa poitrine et descendit lentement vers le nombril. La robe glissa à nouveau et se retrouva aux chevilles emprisonnées dans leurs escarpins noirs. Thierry s’agenouilla devant sa maîtresse et admira la fine dentelle du tanga blanc. Il en était si proche, qu’il pouvait respirer les effluves qui se dégageait de derrière cette prison de tissu, des senteurs dignes des jardins de l’Olympe, des fragrances faites pour attirer le plaisir à soi.
Il se jeta sur le tanga et gouta à son humidité. Anna s’arc-bouta afin d’offrir plus de prise à son délicieux tortionnaire. Des picotements descendirent le long de ses jambes, tandis qu’un feu prenait naissance au creux de ses reins.
Thierry dégagea la vulve de son voilage et admira la toison brune, finement taillée, qui semblait montrer le chemin vers l’antre abritant de tendres secrets. De deux doigts, il écarta les grandes lèvres et observa le bouton d’or pointant sa tête hors de sa cage protectrice. Il y porta sa langue et fit connaissance avec lui, en lui prodiguant de premières caresses, superficielles mais suffisantes pour le pousser à sortir encore un peu plus.
« Mon Dieu ! s’exclama Anna en se raidissant sur ses jambes et en saisissant la tête de son amant à deux mains.
Un râle rauque s’échappa de ses lèvres entrouvertes quand son clitoris fut aspiré dans une moiteur agréable.Les yeux clos, les doigts refermés sur la nuque de Thierry, elle s’abandonna aux tourbillons qui commençaient à secouer ses hanches. Emprisonné entre les lèvres de Thierry, elle avait l’impression que son clitoris avait triplé de volume, comme un bourgeon sur le point de donner naissance à une très belle fleur, une fleur du plaisir.
Sous sa langue, Thierry sentait battre le bouton d’or tel un coeur affolé. De part la danse lascive qu’avait entamée sa maîtresse et de ses gémissements de plus en plus rapprochés, il devinait qu’Anna était aux portes d’une libération explosive. Un liquide suave coulait dans sa bouche par petits flots successifs et il s’abreuvait sans retenue à cette fontaine divine.
« Je vais jouir ! entendit-il comme dans un rêve.
Il accéléra sa succion, fit glisser le clitoris entre ses lèvres, sur sa langue, et les gémissements emplirent la petite chambre tel un chant divin.
Les petits tourbillons cessèrent, pour laisser la place à un seul et unique, petit et faible tout d’abord, mais prenant de la puissance très rapidement, pour exploser dans tout le corps d’Anna. Elle cria sans honte son plaisir et en inonda la bouche de son amant. Son corps se mit à trembler de toute part, s’agita comme si elle était prise de furie, et ses jambes finirent par l’abandonner. Elle se laissa glisser le long du mur, jusqu’à se trouver assise sur la moquette, le coeur battant à tout rompre, le regard voilé par son orgasme. Toujours à genoux, Thierry l’observait avec un petit sourire.
« Deux orgasmes, dans la même soirée… cela faisait bien longtemps !
« Comme tu l’as si bien dit, tout à l’heure, la soirée ne fait que commencer, répondit Thierry en se redressant.
Sous le regard chargé de convoitise d’Anna, il se dévêti avec une lenteur calculée. Cette dernière profita de ce moment de répit pour reprendre son souffle et le contrôle de son corps, mais, lorsqu’elle aperçut la bosse qui déformait le caleçon , elle comprit avec joie que le répit n’allait plus durer.
Thierry fit doucement glisser son caleçon et la verge en sauta dans un mouvement de balancier, comme si elle fut montée sur ressort. Elle se stabilisa rapidement et pointa sa tête vers la personne qu’elle désirait honorer de sa présence.
Thierry se détourna un instant pour fouiller une des poches de son sac photo. Anna admira son corps svelte, aux muscles longs et effilés, au fessier presque parfait, suffisamment, en tout cas, pour que l’on ait envie de le toucher, de jouer avec. Il revint enfin à elle, un préservatif dans une main et lui tendant l’autre pour l’aider à se relever. Sans un mot, il la conduisit vers le lit où il la fit assoir sur l’un des bords.
Anna était fascinée par le sexe bien droit, totalement décalotté, qui se balançait à chacun des mouvements de Thierry. Avec les éclairages de la chambre, elle pouvait l’observer beaucoup mieux que précédemment, dans la ruelle. L’épilation intégrale permettait d’en apprécier les moindres détails et d’imaginer tous les plaisirs que l’on pouvait en tirer.
Thierry déchira le sachet et en sortit le latex qu’il contenait. Au moment où il allait le positionner, Anna le stoppa brusquement.
« Attends ! dit-elle. Je veux le mettre moi-même !
Anna présenta le préservatif sur la pointe du gland, puis entreprit de le dérouler entre pouce et index. Au passage, elle apprécia le renflement provoqué par la grosse veine et frissonna d’impatience en évaluant la fermeté de la hampe.
« Un magnifique paquet cadeau, dit-elle une fois le latex déroulé sur toute la longueur.
« Laisse-moi te l’offrir, répondit Thierry en l’obligeant à s’allonger sur le lit, les jambes pendantes sur le bord.
« J’en suis dégoulinante d’impatience !
Thierry attrapa le tanga par ses deux côtés et le fit glisser aux pieds de sa maîtresse. A présent, elle n’était plus vêtue que de ses bas et escarpins, ce qui enflamma l’imaginaire de Thierry. Il lui prit les cuisses pour l’obliger à relever le bassin et, ainsi, positionner la vulve à la bonne hauteur. Son sexe vint aussitôt flirter aux portes des grandes lèvres. Anna le fixa d’un regard qui aurait presque pu paraître celui d’un défit, mais qui voulait en fait dire : « vas-y, enfonce-toi ! ».
La pénétration fut lente, comme si la verge explorait timidement la cavité dans laquelle elle s’enfonçait. Anna sentit tout d’abord s’écarter ses grandes lèvres, puis les petites. Enfin, il y eut l’invasion, forçant ses parois à faire la place à l’intrus solide qui grossissait en elle. Quand la pénétration fut totale, elle put sentir les testicules contre ses fesses. Thierry resta immobile quelques secondes, avant de se mettre à rouler des hanches. Emprisonnée dans le féminin sacré, la verge suivit le même mouvement circulaire, frottant délicieusement sur tous les coins de la cavité. La position d’Anna aurait pu paraître très inconfortable, dos sur le lit et hanche franchement décollée, mais elle permettait au sexe masculin d’atteindre un endroit secret, sensible, situé sur la partie haute du vagin, ce qu’Anna n’allait plus tarder à le comprendre.
Thierry cessa de rouler des hanches, pour entamer de longs va-et-viens. Il se retirait jusqu’à ce que le gland soit partiellement hors de la vulve, pour s’enfoncer à nouveau avec lenteur, appuyant à chaque fois un peu plus sur la partie secrète. Malgré le préservatif, il pouvait sentir cette dernière ce rider de plus en plus à chaque passage de son gland.
Anna ferma à nouveau les yeux. Sa bouche s’entrouvrit pour laisser passer les filets d’une respiration saccadée. Ses hanches accompagnaient chaque entrée de la verge et quelque chose était en train de naître en elle, quelque chose qui s’annonçait encore plus explosif que ce qu’elle avait connu jusqu’à là.
Le va-et-viens s’accéléra, se transforma en coup de boutoir. Les cuisses de Thierry claquaient à présent contre le fessier de sa maîtresse. Cette dernière était assaillie par un tas de braises dispersées dans tout son corps. Son coeur battait à tout rompre, sa respiration était forte, bruyante et sa gorge semblait être plongée dans un désert aride tant elle était sèche.
L’explosion fut fulgurante, répandant une onde de choc phénoménale qui paraissait avoir pris naissance au coeur de son vagin. Ses hanches s’agitèrent violemment tandis que le reste de son corps semblait se désarticuler sous la violence de l’orgasme. Toutes les braises s’étaient enflammées en elle et elle cria son plaisir sans la moindre retenue, disant des mots dont elle n’arrivait plus, dans le brouillard du plaisir, à en décerner le sens.
Entre les coups de hanches et le vagin se contractant sur sa verge, Thierry ne put résister plus longtemps. Il y eut comme un choc électrique au creux de ses reins et la boule de feu entama son chemin libérateur, lui faisant à son tour pousser de long cris de plaisir au moment où le sperme remontait le long de sa hampe. Il relâcha les jambes d’Anna et s’affaissa sur elle, écoutant son coeur cogner fort dans sa poitrine. Son sexe continuant à avoir des soubresauts dans sa prison féminine, ce qui avait pour effet de provoquer encore quelques contractures du vagin.
Auteur : arlequin046