Je viens de faire l’amour avec mon amant du moment. C’était bien, j’étais en grande forme, lui aussi. Je le trouve mignon. Il est grand, solide, athlétique. Il est brun, sa peau est presque sans poils, ses fesses très musclées, j’adore. Mais je l’ai épuisé et il somnole pour se reprendre.
Moi je suis satisfaite mais pas entièrement. Il me reste encore bien de l’énergie. Mais je l’épargne. Il ne perd rien pour attendre.
Comme vous ne me voyez pas, je me décrirais comme une jeune femme de 35 ans, brune, sportive, mince avec des belles formes bien visibles aux endroits attendus. Je suis grande, mes jambes fines plaisent aux hommes. On dit de moi que je suis sexy. Ce n’est pas une surprise, il y longtemps que je le sais. J’ai l’habitude que les passants se retournent sur moi, que des voitures ralentissent ou que des hommes deviennent subitement idiots lorsqu’ils m’abordent.
J’ai une idée pour faire sortir mon amant de sa torpeur.
Rien de tel que de me caresser devant lui. Spectacle très osé, très indécent mais justement c’est dans l’exhibition que réside le plaisir.
Je suis assise dans un large fauteuil en face du lit. Il ne peut pas m’ignorer. Ma main s’insinue vers mon intimité, lentement, presque distraitement. J’ai l’air de rêver, le regard vague, très innocent. C’est le jeu. Je desserre mes jambes, les allonge, les soulève tour à tour faisant mine de les admirer ou de m’étirer. C’est le début du manège et je suis assez espiègle dans ce genre.
Mes doigts vont plus profondément à la rencontre des endroits sensibles et délicats. Mais je suis déçue. Je ne ressens presque rien. Bizarre, pourtant il me semblait que c’était le bon moment. Serait-ce une panne ? Impossible. Une femme ne peut avoir de panne, pas moi. Je suis trop experte pour ça. Non, reprends-toi. Je me calme et cesse de douter. Ma beauté me donne courage. Je sais qu’il m’observe, l’air de rien. C’est justement ça qui est dur. Se sentir observée rend l’exercice difficile. Il faut oublier le monde extérieur, se concentrer sur soi. Les actrices X y arrivent très bien mais moi je ne suis pas une actrice X. Je suis juste expérimentée et très coquine.
Mes doigts reprennent de l’assurance. De longs passages de haut en bas, du pubis jusqu’en bas de la vulve. Lentement pour se focaliser, se rassembler. Je ne ressens pas grand-chose tout d’abord. Mais ce n’est jamais immédiat et c’est aussi bien. Je continue donc, de haut en bas pour provoquer la lubrification. Tout d’un coup ça marche, ça se déclenche, mon corps s’anime, répond à la sollicitation.
Je place mes doigts maintenant entre les grandes lèvres et cherche le centre du plaisir. Je joue avec ma chatte. Mais la chatte c’est moi ou plutôt une tigresse. Tout le monde connait le point C comme clitoris. Joli nom pour une fois, on dirait un nom de fleur. Je tourne autour sans précipitation. Attention à ne pas donner de coup d’ongle. L’ongle est le pire ennemi du clito. Je tourne pour débusquer le petit oiseau. Il est caché, protégé dans un repli comme dans une petite caverne. Le débusquer par de lents mouvements circulaires. Et ça marche. Bien sûr qu’il aime ça. Je lui parle, c’est mon meilleur ami. Nous avons eu tant d’aventures ensemble depuis l’adolescence.
Mes doigts sont plus sûrs maintenant, je presse un peu plus fort. C’est excitant, des vagues électriques remontent en moi. On dirait tantôt des petits couteaux, tantôt des ondes qui fusent et irradient dans mon ventre. Je voudrais que ça dure éternellement. Je veux faire durer même si c’est pénible de résister. Mes doigts descendent plus bas, s’introduisent dans le couloir bien humide et glissant. Ils remontent à l’entrée cherchant le point G. Voilà, c’est là, une petite grosseur qui roule sous ma pulpe. Je presse doucement puis plus vivement. C’est agréable, très. Ça chauffe un peu. Mais ce n’est pas aussi intense que plus haut à la pointe de mon triangle d’amour. Mon clito abandonné est en détresse.
Vite me revoilà. Les pressions lascives reprennent de plus belle. Mes seins aussi sont de la partie. Ils bandent. Oui messieurs les seins peuvent bander dans une certaine mesure et font darder fièrement les pointes agressives. Je sais que je suis désirable à cet instant. Et j’en rajoute. Je fais des mines, je pousse des soupirs, des gémissements de gorge. Je sais que mon amant apprécie la performance.
Mon clito est maintenant à point, bien gonflé comme un pénis en miniature tout rouge de désir. Je presse plus et accélère. Les vagues de plaisir sont plus puissantes et se suivent. Pulsations, saccades. Je règle ma respiration pour faire durer. Je pense à mon maître d’arts martiaux, aux cours de yoga et au massage tantrique. Tout est dans la respiration pour décupler l’énergie vitale centrée dans l’abdomen. Les asiatiques savent cela depuis toujours mais nous autres occidentaux redécouvrons cela avec plus ou moins de réussite. Il est bien temps !
Mon clito, de plus en plus martyrisé réclame libération, il est prêt de se rendre, prêt à exploser. Patience. Encore quelques soupirs. Les ondes fusent, mon corps se crispe, des contractions se précisent. Mon ventre est en feu, j’ai chaud, c’est très bon, je sens la tension monter, irrésistible, attendue, désirée. Flammes, spasmes et la vie explose de trop de jouissance. Je m’abandonne, j’ai presque perdu connaissance. Vraiment réussi.
Mon compagnon du moment est bien réveillé maintenant. Moi, je ne suis plus aussi tonique. Mes jambes sont coupées. Je reprends mon souffle. Ma poitrine se gonfle encore. La vitalité parcourt toutes mes fibres. Mon esprit n’a jamais été aussi clair.

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